Gestion de la maternité : les bonnes pratiques

Plus d’une mère sur deux s’arrête de travailler ou réduit son temps de travail après la naissance de ses enfants contre un homme sur neuf. Cristina Lunghi, présidente de l’association Arborus et porte-parole du Club du label de l’égalité, montre comment certaines entreprises gèrent ces temps de rupture pour que leurs salariées ne soient pas pénalisées dans leur carrière.
« Dans un parcours de femme, plus que dans un parcours d’homme, il existe des points de rupture. Ils sont principalement dus à la maternité et sa gestion. Néanmoins, certaines entreprises ont compris qu’un parcours professionnel s’organise tout au long de la vie. Elles ont mis en place un certain nombre d’initiatives pour accompagner les femmes lors de ces paliers et leur permettre d’arriver à même niveau que les hommes. Chez BNP Paribas Cardif, 2 entretiens sont organisés entre la salariée, son manager et le gestionnaire individuel RH pour préparer le départ et le retour du congé de maternité. Chez PSA, cela passe aussi par l’emploi du vocabulaire pour permettre aux hommes de prendre aussi leur place. Le salarié ou la salariée peuvent bénéficier d’un congé lié à l’enfant. L’industrie automobile a également repensé ses parcours de formation pour les hauts potentiels. Auparavant, ils s’adressaient aux salariés de moins de 40 ans. Cela excluait les femmes. Ils ont fait sauté ce verrou de l’âge. Enfin, à la Société générale, une attention est portée sur les femmes âgées de 45 ans et plus et ayant eu des enfants. On regarde si elles ont eu la même progression que les hommes, si non, elles sont repositionnées. »