C’est l’histoire d’une acheteuse. Une fonction qui ne paye pas particulièrement bien. Mais, petit détail entraînant une grosse conséquence, à 26 ans, cette jeune femme vient d’être embauchée chez un gros sous-traitant du secteur aéronautique. Ainsi commencent les bonnes nouvelles. « Thalès, mon employeur, m’a financé ma formation en contrat de professionnalisation. Cela lui a coûté 12 000 euros. Il m’a aussi rémunérée pendant ce cursus en alternance. Et m’a proposé un CDI avant la fin des cours. Je perçois maintenant 39 000 euros brut par an. J’ai été augmentée au cours de mes 6 premiers mois. Lors d’un déplacement, mes primes se sont montées à 100 euros par jour. Cela m’a fait un supplément de 1 500 euros en sus pendant cette quinzaine. »
Ces conditions, très intéressantes, sont réservées aux secteurs les plus porteurs de notre économie. C’est tout particulièrement le cas de l’aéronautique. Depuis quelques années, alors que les autres secteurs souffrent, cette branche recrute à tour de bras. Cela a représenté 15 000 emplois pourvus en 2012 et une prévision de 15 000 pour 2013. Le secteur est un aussi symbole de l’emploi de demain avec une très forte part des embauches concernant les Bac +5. Selon les chiffres du Gifas, la fédération professionnelle, en 2012, 52 % des embauches ont concerné des postes d’ingénieurs et de cadres. Un quart des recrutements ont porté sur des profils d’employés, de techniciens et d’agents de maîtrise. Et, enfin 23 % des embauches s’adressaient à des ouvriers.
Pénurie de techniciens supérieurs
Autre bonne nouvelle (pour les candidats), on assiste même à des pénuries dans certaines fonctions de ce secteur. Ainsi, l’aéronautique peine à embaucher des Bacs +2 techniques. Pour les attirer, elle leur promet des carrières de qualité et la possibilité de se former pour atteindre des niveaux cadres. Bref, le secteur sait mettre en avant ses atouts pour trouver des candidats compétents. Candidats particulièrement bien choyés et très bien formés. C’est pour toutes ces raisons que le secteur doit être une destination privilégiée. Car outre de bonnes conditions de travail, l’aéronautique et l’aérospatiale forment des salariés de qualité qui pourront se revendre aisément si jamais, cela peut exister, le secteur connaît des trous d’air.