« Le secteur de l’agroalimentaire recrute de façon disparate. La baisse du prix des matières premières agricoles et l’embargo russe freinent l’économie de ce secteur. Les relations entre les industriels et la grande distribution se sont aussi dégradées. Mais les produits low cost sont en développement tout comme les produits premium. C’est entre ces deux marchés, le moyen de gamme, que la conjoncture économique est mauvaise. On note aussi un bon développement des grandes marques de l’agroalimentaire avec l’apparition de nombreuses marques s’orientant vers les produits « bio » et naturels. Tout cela créé un marché de l’emploi qui se tend avec des recruteurs très exigeants. Ces derniers recherchent, par exemple, des commerciaux chasseurs pour trouver des nouveaux clients. Ils prennent aussi peu de risques en recherchant des salariés ayant réalisé le même travail chez un concurrent. Nos clients industriels recherchent aussi, face à la demande de la grande distribution exigeant des prix toujours moins élevés, des spécialistes de l’optimisation industrielle, de la maintenance, des process. L’idée est de réduire au maximum les coûts de production. Les postes en tension du secteur se retrouvent dans ces domaines : recherche et développement, des commerciaux et des spécialistes de l’optimisation de la production. Dans le futur, j’estime que les besoins porteront sur des spécialistes pouvant développer des produits naturels. La santé est aujourd’hui très liée à l’alimentation. Les produits devront être sains et traçables. Les emplois en recherche et développement ont donc de très beaux jours devant eux. Tout comme ceux permettant une certification des produits, une traçabilité du champ à l’assiette. Il s’agit ici de fonctions logistiques. Les consommateurs exigent de plus en plus de savoir ce qu’ils mangent et d’où vient cette nourriture ».
Pour aller plus loin, lire notre article sur "Les meilleures formations d'ingénieurs dans l'agroalimentaire" et celui sur "la carrière idéale dans l’agroalimentaire pour gagner plus".