En effet, l’Insee annonce à travers sa conjoncture d’avril une chute historique de l’opinion des Français sur leur niveau de vie (-35 pts) et une forte montée des craintes concernant l’évolution du chômage (+42 pts). Ainsi, en dépit d’une inflation inexistante sur les produits de grande consommation pendant la crise du Covid-19, la période incite à une grande prudence et les Français ne valorisent plus leurs achats.
Les Français vigilants dans leurs choix pour limiter les dépenses
Avant la crise, c’est sur une minorité des catégories de produits de grande consommation que les acheteurs ne suivaient pas, via leur mix de produits achetés (prix de la demande), la valorisation proposée par les acteurs de l’offre (prix de l’offre).
Depuis le début de la crise sanitaire, les acheteurs deviennent plus vigilants : la proportion de catégories où la hausse du prix de la demande ne suit plus celle du prix de l’offre passe la barre des 50%.
Les Français attirés par les enseignes à bas prix
Les inquiétudes sur le pouvoir d’achat et l’attention au prix étaient installées avant l’arrivée de la pandémie. La crise actuelle amplifie plusieurs tendances et devrait ancrer encore davantage en magasin ces révélateurs de la paupérisation, à court et moyen terme. La queue devant les magasins Action le 11 mai 2020 lors de la réouverture est un signe additionnel de l’appétence vivace des Français pour la promesse prix et souligne l’attention qui devra être apportée à ce levier dans les mois à venir par les différents acteurs de la grande consommation.
Source : IRI